Je m'étais promis d'aller rendre visite aux habitantes d'un petit pré à l'entrée du village de Lizine. Puisqu'il fait beau je m'y arrête aujourd'hui. Je m'approche, je sors l'appareil photo, en me disant que sans doute les vachettes sont trop éloignées pour que la photo soit interessante. C'est sans compter sur leur curiosité ! A peine allongé sur le chemin - oui, j'aime bien la position allongée ! - voilà les vaches qui se rassemblent et se mettent en ligne à 1 ou 2 mètres de moi. Belle aubaine ! j'appuie sur le déclencheur et là ... carte pleine. GAAAARRRGL !!! j'ai oublié de vider la mémoire. Les secondes qu'il me faut pour réaliser l'opération me paraissent des minutes. Je fais l'interessant, j'interpelle mon public pour que son attention ne faiblisse pas ... et finalement il faut croire que c'est un jour de chance parceque les petites curieuses restent en place tout le temps qu'il me faut pour déclencher à nouveau, puis elles rompent le rang en se flanquant des coups de tête.Le point de vue des Meuh : Cet après-midi, on bronzait paisiblement en mâchant de l'herbe dans le pré. Blanchette et Marguerite nous expliquaient comment elles se chassaient les mouches d'automne à grands coups de queue et d'oreilles, quand un deux-pattes s'est approché de cheux nous, et s'est couché par terre. Qu'est-ce que c'est-t-y que ça encore ? On s'est toutes rapprochées pour mieux voir. Y faisait des gesticulations, y faisait des bruits ... on n'avait encore jamais vu par ici un phénomène comme celui-là. Au bout d'un moment, comme y bougeait plus, Marguerite et Blanchette ont commencé à se chamailler, et on est toutes retournées sous l'arbre. Après, le deux-pattes est parti aussi.
