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samedi 27 février 2010

le look retro du polaroid

Tout petit déjà je m'étais inventé un appareil photo virtuel, un simple bout de bois. Je visais, j'appuyais sur mon bout de bois, et puis la photo apparaissait, comme ça, dans l'imagination de l'enfant que j'étais. Assis à l'arrière de la 2CV de mon grand-père, j'ai ainsi photographié des tas de vaches, des champs, des fleurs, des voitures et me suis constitué une vraie collection d'images, que personne ne verra jamais...
Pendant ce temps-là dans la vraie vie, les appareils photo évoluaient, le format des pellicules passait du 6 x 9 au 24 x 36. Les appareils automatiques équipés de pellicules de 24 ou 36 poses firent leur apparition.
Cependant il y avait toujours une constante: faire une photo restait un luxe. Appuyer sur le déclencheur ne pouvait se faire qu'après un réfléchissement intense ! Réunion de famille, une communion, un mariage. Ne pas photographier n'importe quoi, préparer les modèles, leur faire prendre la pose, bien s'assurer d'avoir tout le monde sur la même image. Ho ! c'est par ici que ça se passe, attention, sourire ... cheese ! Heureusement à cette époque on savait garder la pose. Essayez-donc en 2010 de mettre quinze personnes au garde-à-vous pendant rien que dix minutes... (D'accord j'éxagère un petit peu, j'ai quelques images de l'été dernier où la famille figure au grand complet).
Les vacances constituaient une autre occasion de sortir la boîte à image. Le petit dernier sur la plage, avec sa pelle et son rateau, le chalet de montagne, le col encore enneigé, la "cascade du Hérisson", les grands Thermes de La Bourboule...
C'était ensuite plusieurs semaines de patience. Parce que la pellicule n'était pas terminée, parce qu'il fallait encore la porter au labo et attendre les tirages.
Quand enfin les images arrivaient à la maison, on avait souvent oublié ce qui y figurait. On pouvait alors revivre les instants immortalisés. Mais dans l'album familial, que de groupes figés, que d'images identiques d'une année sur l'autre. Parfois un bébé naissait, un ancien disparaissait de l'image, et la vie s'écoulait entre les pages, d'un évènement à l'autre.
Un jour, un nouveau genre d'appareil photo est arrivé, le polaroid. On appuyait, et l'image se développait en quelques minutes sous les yeux du photographe. Mon rêve d'enfant s'est mis à exister. Mon appareil n'était pas encore de la dernière génération, celle où l'on voyait sortir l'image sur le devant. Après la prise de vue il me fallait littéralement "arracher" un double feuillet de son logement, séparer les feuillets, pour dégager ce qui deviendrait l'image, éviter de me mettre toute cette "gélatine" sur les doigts. Mais la magie opérait, et l'image apparaissait en quelques minutes !
Aujourd'hui, la technique a bien avancé. Plus de contrainte, je déclenche à tout va, mon vieux rêve a définitivement pris forme.
Mais voilà, la nostalgie est là. Les images polaroid, avec leurs couleurs fanées, leur netteté approximative et leur cadrage hasardeux ont leur petit charme retro, à tel point que vous pouvez trouver sur le net des galeries d'images à la mode polaroid.
Vous me connaissez, tout ce qui touche à l'image me passionne. Alors, muni d'un appareil de technologie moderne, je shoote, et je transforme mes images en simili polaroids surannés...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Superbe que ce soit les photos comme le texte. 3 photos et quelques mots et nous voici parti dans un petit voyage à travers le temps encore bravo.

Sandrine

DIDITH a dit…

je rejoins Sandrine :)
a chaque fois qu'on te lit on est toujours emporté
a quand la sortie de ta bibliographie ??? j'adorerai ça
bisous
DIDITH